Un ski dans le vent

Comme Don Quichiotte, cette semaine fût une bataille contre les moulins à vent. Enfin surtout le vent.
Pourtant tout commence par une montée, ski sur le sac, vers le refuge Vittorio Sella.
Accueil, sourire et bouffe à l’Italienne.
Notre premier sommet, le Grand Serraz, se déroule dans une ambiance digne des meilleurs frigos. Un petit goulet technique à remonter à ski puis arrivé au pied de l’arête, courte pause pour mettre les skis sur le sac et nous voilà 10 minutes plus tard dans les rocher et la neige à quelques mètre du sommet.
Après le sommet, petit rappel et désescalade pour prendre pied sur le glacier. Les nuages jouent avec les sommets. Le temps d’une éclaircir et nous voilà en plein milieu du glacier, tout droit dans la neige fraiche et sans trace.
Les virages s’enchaînent, la brèche, d’autres virages plus raides puis on remonte sur l’autre branche du glacier vers le petit bivouac, point de passage pour arriver à Chabod.

Le Grand Paradis sera encore plus froid, -15°c le matin au refuge, sur le glacier les gelures du premier degré se marque sur les pommettes et le nez de certains. A la jonction, le vent est trop fort, c’est l’enfer nous disent certains. Je l’imaginais plus chaud mais peut être que c’est le paradis alors… quoique je me vois mal courant à moitié à poil avec ce vent. Le purgatoire?? Soit on plonge vers le refuge puis dans le chocolat chaud et enfin la bière quand notre corps à repris vie.

La journée qui s’ensuit, froid et petite bise, nous amène à choisir le col du grand paradis, puis une variante sur le col de Noschetta, un final en crampon et un départ raide derrière.

Renaud ne manquera pas de faire une petite variante à son ski, en le laissant glisser dans la pente quelques centaines de mètres plus bas.

Les skis de Renaud n’ont jamais aussi bien été. Joseph se fera le charmant chevalier servant de cette damoiselle barbue.

Pontese est calme, mais notre cuisinère nous fait découvrir l’orient, atypique pour de la bouffe en refuge mais très apprécié.

Le vent, toujours lui pour monter à notre dernier col puis longue descente sur le glacier pour finir dans le four du fond de vallée sans neige cette fois.

 

On finira par une montée au refuge dey fond, encore de la bouffe orientale, cette fois le Maroc avec des saucisses qui ne passeront pas aussi facilement que nous nos deux derniers cols, avec deux descentes en nord pour apprécier une dernière fois la poudreuse. Retour dans la vallée avec quelques déchaussage mais pas plus de 10 monutes de marche, le bonheur… peut être bien le Grand Paradis finalement.