Edison réinvente le Monterosa

La journée aurait pu commencer par un réveil à 5h00 du matin, pourtant celle-ci commence par l’accueil incroyable du refuge Gnifetti.

Des personnes souriantes et chaleureuses, un repas pris comme dans un resto gastronomique, et une bouteille de Génépy locale pour finir et faire découvrir les saveurs d’ici à mes deux Québécois, Stéphane et Nicolas.

Dans la nuit, l’orage et les coups de tonnerre donnent le ton. Après quelques mises en bouche matinales, voici le moment de partir quand soudain je vois un sac à dos dévaler les rochers sous le balcon du refuge. Un grand sourire m’envahit, en me disant l’imbécile, puis en y regardant de plus près… tabarnacle c’est le sac de Nicolas… et merde!!!

Motivé il descendra dans la pente de neige pour aller le rechercher pendant que Stéphane remonte profiter de l’accueil du refuge.

Nous voilà enfin partis, avec en ligne de mire tous les groupes à rattraper. Arrivés au Corno Néro, la vierge grésille avec l’ambiance électrique et orageuse de la vallée. On n’a pas le temps pour une photo que l’on descend déjà.

Le temps se couvre, mais un détour rapide par le Luwighohe ne nous changera pas le dénivelé. Sur le sommet, ambiance sereine et photos quand soudain Nicolas s’écrie j’ai les cheveux qui grésille, on se regarde puis voilà que je sens les petites décharges électriques à mon tour sur le haut de la tête.

Pas le temps de respirer une fois de plus que je dévale l’arête de neige en courant et criant, « on bouge, on se casse vite fait ». Le départ est tellement prompt et certainement la force avec laquelle je les tire vers le bas qu’ils commencent à courir aussi avec le sac à la main sans avoir le temps de se préparer.

La montée sera plus calme vers le refuge Marherita, un petit détour par le Zumstein et la dernière montée sous la cabane dans le vent et la petite neige. Le temps se dégrade, timing parfait, on a bien joué avec le temps. Place aux Pasta et à la bière.

Le génépy du soir à 4560m pour négocier la descende sur le Grenzglesher le lendemain dans une ambiance magique que seul les glaciers suisses nous réservent.