J’irai danser sur vos tombes

Assis face à l’océan, une bière à la main ( chaude tout n’est pas parfait) quelques pistaches à la main, je savoure enfin la tranquillité des lieux.

Le soleil est dans mon dos donnant au ciel un dégradé de couleurs jusqu’à l’infini de l’océan.
Mais pour apprécier ce moment je vais vous raconter mes deux derniers jours.

Parti depuis Milan avec une escale à Francfort, nous avons 40 minutes pour le transfert, cela semble jouable sans problème. Le débarquement prend du temps et on se rend compte qu’on est à l’opposé de l’aéroport. La course commence, on bouscule quelques personnes, on prend la navette pour le terminal 2, on transpire puis on arrive devant le contrôle de douane et là, la queue est énorme. On enjambe les barrières, on demande à passer, finalement tant bien que mal on arrive à la porte d’embarquement avec 30 minutes de retard pourtant l’avion nous attend, nous ne sommes pas les seuls. On est trop content d’être dans l’avion.


Arrivé à Mascate (Sultanat d’Oman) le constat est là, les bagages ne sont pas là ils n’ont pas couru assez vite.
Pas de panique ils arriveront dans deux jours direction la location de voiture on se rend compte que notre carte de banque n’est pas une carte de crédit du coup on ne peut pas louer un 4×4 le vendeur n’a pas de solution à nous proposer on garde le sourire.

Il nous propose d’aller voir un collègue qui nous loue une voiture tout à fait classique mais au moins on a une voiture. Il est tard, on n’a pas envie de chercher on se pose dans la voiture on dort comme des merdes le lendemain matin on est cassé dans tous les sens le décalage horaire en plus c’est la joie.
On n’en profite pour faire la visite des lieux avec le souq, le marché les pêcheurs on finira par faire les grosses courses pour se préparer puis direction l’aéroport pour y croire et là les sacs ne sont toujours pas arrivé on repart pour une deuxième nuit à côté de la mosquée dans la voiture, bouffé par les moustiques. On a mangé un super Shawarma et les meilleurs falafels de la planète ça sauve la journée.
Ça y est ce matin on récupère enfin les sacs on va faire un peu de grimpe en couenne sur le chemin et on se dirige vers le Wadi Tiwi pour démarrer les aventures… 
Arrivé de bonne heure pour monter en haut du wadi Tiwi, un gars nous dit que ce n’est pas possible de monter sans 4×4… on n’a pas beaucoup de temps pour réfléchir, on veut faire une grande voie, bref on l’écoute, on gare la voiture en vrac et on saute dans son 4×4  La route est raide mais bétonnée, on se rend compte que on aurait pu et du monter avec notre voiture… Pas grave, mais la haut il nous réclame 20 Riyals (on mange pour 2-3 Riyals) On lui dit qu’on le rappel après la grimpe car de toute façon nous n’avons rien sur nous dans la précipition  On fera notre première grande voie, sympa sur un rocher qui demande de l’attention  Dans les rappels on commence à parler du taxi et du retour Le prix nous semble exagéré pour 15 minutes de route… on redescend en faisant un petit signe de main à l’arrière d’un pickup déjà bien rempli Le gars tout gentil ne veut rien savoir de l’argent, on troque contre un peu de Neurophene pour son genou. Puis c’est décidé, j’appelle le gars pour lui dire qu’on n’est pas d’accord et qu’il arnaque les touristes… l’affaire sera classée sans suite.  
On se fait un petit resto local pour pas grand chose mais en mode pakistanais (super bon et agréable) Le lendemain, on remonte avec notre voiture cette fois ci Puis on part pour la classique des lieux, Juliette Jaufret….Belles premières longueurs, raides pour la cotation c’est agréable des grosses prises partout mais sur lesquels il faut se méfier. Puis dans la 4 ieme longueur, c’est le drame, un Camalot vert posé dans la fissure, le mou en main pour cliquer et là, la prise de main casse… je l’entends crier, le mou se fait sentir sur la corde, je m’apprête à encaisser le choc, pas le moment de dynamiser, la chute est trop longue je risque de me faire surprendre… Elle tape le dos et la hanche… le casque est fendu.  Des cris, des pleures, on s’entend, je la mouline à moi… état des lieux et Check rapide.  Tout semble aller, juste des gros bobos ( ça finira en fait par une cote cassée et une douleur à la cheville) Elle est choquée mais forte, je remonte, tremblant, récupérer le matos et desequiper puis on descend en rappel vite fait La journée se termine tranquillement. 
Changement de fusil d’épaule, suite à notre aventure, on part découvrir les lieux magiques de Oman, plein de souq, de villages, wadi, bord de mer,… à visiter 
Quand on pense enfin que tout est tranquille, après la visite d’un souq, on reprend la voiture, il faut chaud on ouvre les fenêtres, je démarre et en roulant on entend comme des cris de bébé qui nous suive…. Impossible unBébé ne peut pas courir à côté de nous. Les bruits continuent après 5-600m je m’arrête et là… un chat coincé sous le moteur que je traîne, tu m’étonnes qu’il crie. Je ne sais pas quoi faire, il respire toujours mais si je m’approche il va vouloir me bouffer, je ne peux pas le voir par le haut du moteur pour l’aider   Puis une Omanaise nous demande si tout va bien, on explique la situation, pas de soucis, elle fait aller le klaxon, le chat se débat et finit, après 5 minutes à se débloquer de son piège.  J’avais toujours rêvé d’avoir un tigre dans mon moteur, j’ai eu un chat Omanais. 
Suite à nos aventures, nous écourtons de quelques jours le séjour, une dernière nuit près du village  On s’installe dans nos duvets puis une lumière de mobilette arrive sur nous … il nous parle en arabe avec 2-3 mots d’anglais, on ne comprend, puis il appelle un ami qui nous dit en anglais que nous sommes sur un cimetière… ah mince, une fois qu’on te le dit … tu le vois 
Le gars, une crème, nous invite à dormir sur son terrain, la dernière soirée sera la meilleure, on échange, on papote, des amis viennent discuter avec nous, le partage de ce qui nous reste à manger… thé et café (pas de bières ici) 
Petit réveil avec notre nouvel ami et ces pigeons (faut bien manger de temps en temps ) 
Une petite voie d’escalade de 2 longueurs pour essayer et se remettre en confiance, puis la plage pour finir les bagages, on prend l’avion à 2h du mat’ Le retour est aberrant, un Boeing avec 9 places par rangée, vide, on sera 10 à être à bordLa route de retour se fera sous le soleil et la neige à la maison pour nous accueillir et nous faire regretter les 30 degrés d’Oman